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06.01.2015
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FJT d'Angers ou le vent qui tourne !

FJT d'Angers ou le vent qui tourne !

Publié le 09/07/2015 à 07:46 par interquartiersangersagglo Tags : fjt angers cadre vie monde chez société fond travail éléments sport pouvoir solidarité animation

FJT le Mistral ou le vent qui tourne !!!

 

Trois foyers logement (FJT) se sont retrouvés dans une situation difficile à Angers (49). Sur fond de problématiques de gestion ou sur la base de difficultés financières, l’association A2 Habitat Jeunes qui gère un service logement et les 3 foyers logement des jeunes travailleurs (résidence le Mistral sur le quartier de la Roseraie, résidences Alizés et Harmattan sur le quartier de Monplaisir) serait en passe d’être en liquidation judiciaire.

Cette association était en charge de gérer les accueils, l’hébergement, et l’accompagnement de résidents de 16 à 30 ans en projection d’autonomie. Elle avait une forte vocation sociale palliant au suivi d’un public de plus en plus spécifique. Malgré cette vocation, le Conseil départemental aurait décidé la fin des financements. L’association, auparavant en difficultés, ne résistera pas bien longtemps car déjà, afin d’assainir sa comptabilité, elle avait due fermer son restaurant collectif situé au foyer du Mistral. Un restaurant cantine qui aurait pu faire l’objet d’une large publicité afin de faire bénéficier aux habitants du quartier d’un lieu ressource au tarif peu onéreux.

Le bâtiment du Mistral, à la Roseraie, de plus en plus vétuste, n’a bizarrement pas bénéficié de l’opération de rénovation urbaine (ORU) qui a permis la réhabilitation du quartier avec la réfection des immeubles de cités HLM, la rénovation de la maison de quartier (centre d'animation Jean Vilar) et du complexe de salles de sport du Cosec Jean Vilar. En attendant, au FJT du Mistral, des problèmes techniques récurrents (canalisations bouchées, coupures électriques, problèmes sanitaires) ont fait fuir nombre de prétendants. Il est dommage que ce point de vu ne soit pas relayé en lieu et place de concentrer la source des embarras du foyer logement sur l’intrusion ou l’occupation extérieure de l’espace public par un groupe de jeunes. Cette problématique a d’ailleurs peut être été engendrée en 2014 de par le choix du centre Jean Vilar de fermer un local jeune encadré par un bénévole. Cette année là, l’association Léo Lagrange Ouest en charge de l’animation de la maison de quartier se déclarait incompétente pour assumer l’encadrement d’un public qu’elle considérait comme spécifique. Une partie de ce public s’est en effet retrouvé régulièrement à la proximité extérieure d’entrée du foyer logement Le Mistral.

Est-ce qu’un ensemble d’entités (services institutionnels et structure A2 Habitat Jeunes) aurait pu convenir d’autres éléments de responsabilités (délabrement du bâtiment, gestion) au peu d'engouement de candidats à l'hébergement du FJT ?

Certains ont cherché des boucs émissaires quand d’autres (les résidents) n'ont jamais été réellement associés collectivement aux décisions concernant leur devenir à la fermeture annoncée des FJT concernés (sauf peut être en dernière période de juin 2015).

À aucun moment, des moyens concrets et conséquents n’ont été donnés aux résidents afin qu’ils puissent constituer une organisation collective propre à la défense de leurs droits. Ils ont été les laissés pour compte dans l’affirmation de leurs expressions communes. Un traitement au cas par cas a été ordonné pour le relogement des résidents, individualisant et fragilisant les rapports de solidarité, alors que la préoccupation était collective.



Influencés par des effets d'annonces par voie de presse ou par des discussions informelles confirmant un possible redressement ou une liquidation judiciaire d’A2 Habitat Jeunes, certains résidents du foyer ont pu, par leur propre moyen, cherché un hébergement dans d’autres lieux. Le Maire d’Angers avait indiqué une seule piste, l’attente d’un repreneur pour la gestion des trois foyers logement. À aucun moment, n’a été discuté entre les services institutionnels et tous les résidents d’une alternative à l’absence de repreneur pour l'ensemble des trois foyers. Pourtant, début juillet 2015, au moins une vingtaine de résidents du foyer Mistral se retrouvent sans solution de relogement.



Ainsi, comme tout le monde le présupposait, et contre l’avis des salariés d'A2HJ qui souhaitaient la reprise de l’activité par le gestionnaire ADOMA, 2 résidences sont appelées à la fermeture imminente, les FJT du Mistral et d'Alizés. Seul le foyer Harmattan (avec le service logement) a été choisi par le gestionnaire, l’association Habitat Jeunes David d’Angers. L'ancien directeur d’A2 Habitat Jeunes y conserve d’ailleurs tranquillement son poste de direction.

Mais le problème est que l’association David d’Angers ne satisfait pas à l'incorporation systématique des résidents des foyers Mistral et Alizés. Les résidents doivent d'ailleurs refaire une demande d'accès au logement pour intégrer le seul foyer (Harmattan) en lice par le repreneur. Ce dernier ( l'AH David D'Angers) manifeste pour les candidats à l'hébergement du critère de disposer d'un projet professionnel . Certains résidents du Mistral qui possèdent pourtant un travail n'ont toujours pas obtenu de réponse à leur intégration au FJT David d'Angers, ou au FJT d'Harmattan, ou... à l'attribution d'un appartement d'Angers Loire Habitat, bailleur HLM propriétaire des lieux. Ces résidents en difficulté sont beaucoup de nationalité étrangère.

N’est-il pas regrettable que les résidents de tous les foyers d’A2 HJ n’aient pu donner leur avis sur le choix d’un autre repreneur que celui d’une structure (AHDA) qui manifeste son dévolu uniquement sur un seul foyer (Harmattan) ?



Le traitement et la considération des résidents est une question centrale. D’un droit de participation au règlement intérieur jusqu'à la gestion d'animation, de l’information des décisions jusqu’à l’influence à celles ci, quelle place ont vraiment les résidents au sein de ces structures ? Sont-ils vraiment les objets d’attention ou ont-ils une place d’acteurs à part entière ?

Le règlement intérieur préconise d’ailleurs parfois ce qui semble être de l’ingérence à la vie privée des résidents (droit d’intervention dans les chambres par la direction au mépris des règles liées à empêcher la violation de domicile !?).

De plus, l’évolution grave du fonctionnement de la structure A2 HJ et la demande de départ des résidents n’ont fait l’objet d’aucune convocation, ni de courriers nominatifs à l’attention de ces derniers. Des affichages tardifs ont prévenu de l'imminence de possibles changements. Une assemblée, le jeudi 25 juin 2015, avec le président de l’association a permis de confirmer l’indication de l’urgence au départ pour les résidents à la date du 01er juillet 2015. Une occupation pour les derniers locataires a été indiquée comme n'étant plus du ressort de la responsabilité de la structure alors qu'auparavant, était demandé aux résidents du Mistral d'intégrer le foyer Alizés (qui devra lui aussi fermer ses portes à la liquidation judiciaire annoncée prochainement).

Des entretiens individuels auraient eu lieu pour chacun des résidents afin de constituer un dossier de demande de logement de manière prioritaire pour accéder au parc de logements sociaux du bailleur Angers Loire Habitat, propriétaire des lieux. Ce dernier ne semble pas avoir manifesté beaucoup d’intérêt pour le sort de résidents en mal de solution de logement. Certains résidents ont d’ailleurs trouvé par eux mêmes des hébergements, notamment dans le parc privé.

En outre, des résidents qui ne parlent pas bien la langue française ne semblent pas avoir compris toutes les subtilités de leur propre dossier (dossier accompagné d'une enquête liée à un diagnostic social réalisé par les travailleurs sociaux d’A2 Habitat Jeunes’ à la demande de services institutionnels ou d’organismes (DDCS ? Conseil départemental ? CAF ? Dans le cadre de la commission de relogement ?). Des questionnaires sur la situation administrative de migrants ou sur l’évaluation d'état de santé sont ils légaux dans ce cadre ? Peux t'on maîtriser le devenir de ces informations ?



Dans tous les cas, les derniers résidents des foyers Mistral et Alizés se sentent abandonnés. Un président du conseil d’administration de l’association censée les accompagner qui indique ne plus rien pouvoir pour eux, un directeur d’établissement qui se défausse sans être réellement de proximité avec l'ensemble des résidents, une mairie qui assure d'un suivi au cas par cas mais qui ne semble pas apporter de réponses directement aux derniers résidents, un Conseil départemental qui semble en contradiction avec sa vocation sociale, une désolidarisation des anciens résidents, des confusions d’informations, un manque de tact envers les résidents étrangers ou ceux sans ressources, un manque de soutien général (sauf un soutien par quelques militants associatifs de quartiers populaires d'Angers), toutes les conditions sont réunies pour une sentiment d'abandon.

Les derniers résidents récusent à juste titre une situation insupportable où l'inéluctable fermeture de 2 foyers logement n'est pas compensée par une solution fiable évitant la précarité.



L’un des résidents qui était autonome va se retrouver vraisemblablement sous curatelle ou en traitement psychiatrique, d’autres vont partir chez leurs relations s’engouffrant dans l' instabilité d’hébergement, d’autres vont (peut-être ?) dormir en extérieur.

Surtout, après la liquidation judiciaire d’A2 Habitat Jeunes et suivant la décision ultérieure du propriétaire Angers Loire Habitat, un dernier groupe de résidents seront vraisemblablement à la longue occupants sans droits ni titre. Cette dernière situation a été décidée et assumée collectivement par les résidents à une réunion générale du jeudi 25 juin 2015.

Finalement, puisque la société reflète une position aléatoire, les résidents eux-mêmes ont choisi d’emmener leur responsabilité au risque de l'appréhension d'une réponse brutale des pouvoirs publics. Les résidents seront soutenus par des militants et des habitants du quartier d'autant que cette situation ne ressemble pas à celle d'un squat. En effet, les résidents sont présents légalement sur les lieux, et ils affirment être autonomes à encadrer leurs propres entrées et sorties communes. Ils ont les badges magnétiques d’entrée, ils ont les clés de leur logement, ils paient tant bien que mal leur loyer. Alors qu’à cela ne tienne !

Une réaction disproportionnée des pouvoirs publics emmènerait le sentiment général d’une absence de réelle prise en compte d'urgences sociales sur la base d'une situation mal anticipée.

Cette prise en compte s’intégrerait-elle dans un contexte angevin où des conditions d’hébergements d’urgence sont basées sur une volonté affichée du représentant local de l’État à ne pas habituer au confort certains sans-abris ? Autant de chambres et de studios vides des FJT indiqués (Alizés et Mistral) provoque un sentiment d’aberration !

L’avenir de la situation appartient à son évolution dans les prochains jours et à la motivation réelle des pouvoirs publics, mais aussi à la hauteur des soutiens individuels et collectifs.